Avec Patrick et Chris, nous avions tous les trois envie de revoir Porto. Y arriver en kayak, par le Douro, est un moment inoubliable et qui se mérite, surtout si on part d'un petit village situé à un jet de pierre de l'Espagne...
Nous l'avons fait, bravant une météo capricieuse, une pluie quotidienne et en fin de compte réparatrice, un vent obstinément défavorable, les plus grandes écluses d'Europe dans lesquelles on se sent si petit, les vagues, des bivouacs que nous avons eu la chance d'installer au sec. Nous avons suivi le trajet des "rabelo", bateaux qui transportaient les fûts de vin depuis les quintas de la vallée du Douro jusqu'à Porto.
Pour récupérer nos voitures, nous avons effectué le retour en train dans la cabine du conducteur avec qui nous avons partagé un repas inoubliable en compagnie, également, du contrôleur et du chef de gare de Pocinho.
Nous quittons la Franche Comté samedi 2 juin à 18h. Nous emmenons un passager blablacar particulier de Montluçon à St Jean-de-Luz. Un chien sans son propriétaire !
Dimanche 3 juin 2018 : Après 16h de route nous retrouvons Patrick à Pocinho où il est arrivé la veille depuis Arles.
Sylvie, d'origine portugaise a contacté toutes les écluses pour réserver nos passages. L'inconvénient, c'est que nous devons arriver à l'heure précise à chaque écluse.
Dimanche 3 juin 2018 :
Nous embarquons !
19h15, nous découvrons une superbe petite plage où nous décidons de bivouaquer. Nous commençons à être fatigués, ça fait 38 h que nous n'avons pas dormi !
Lundi 4 juin :
Nous profitons du beau temps pour plier les tentes, la météo n'est pas très optimiste pour la suite de la journée.
Tous les jours, Chris va nous cueillir des oranges fraîches !
La météo ne s'était pas trompée !
Les "Rabelo", (bateaux qui transportaient les fûts de vin depuis les quintas de la vallée du Douro jusqu'à Porto) servent aujourd'hui à promener les touristes.
La vallée est magnifique !
Nous approchons de l'écluse de Valeira. L'inquiétude grandit à l'idée d'emprunter l'écluse de 33m de haut avec nos frêles esquifs. Nous avons rendez-vous à 16h.
Nous laissons manoeuvrer un navire hôtel, le feu passe au vert, on y va !
Le responsable nous attendait, il nous donne les consignes de sécurité. Nous devons nous tenir les uns aux autres et nous accrocher aux barreaux de l'échelle.
Nous nous enfonçons dans les profondeurs de l'écluse...
Finalement, la porte de sortie apparaît, puis s'ouvre...
Nous traversons le rideau d'eau et reprenons notre navigation 33m plus bas.
Bivouac, ce soir à Tua. A Tua, on trouve une gare, deux restaurants et un café. Après la toilette dans le fleuve, nous nous installons dans le bistrot pour goûter le vin du Douro.
Mardi 5 juin 2018 :
Nous commençons à prendre des habitudes...
- Pliage folklorique de la tente Quetcha cassée de Patrick.
- Chris nous cueille des oranges.
- Nous photographions le petit train du Douro.
- Nous pagayons pour arriver à l'heure à la prochaine écluse.
- Chris nous cueille des oranges.
- Nous photographions le petit train du Douro.
- Nous pagayons pour arriver à l'heure à la prochaine écluse.
Aujourd'hui, vent de face fort, pluie une bonne partie de la journée.
Le barrage de Regua
C'est lors de notre bivouac après Regua que nous comprenons pourquoi Patrick ne met pas souvent sa veste tempête !
Mercredi 6 juin 2018 :
Vous connaissez notre routine quotidienne...
En approchant du barrage de Carrapatelo, les rives sont de plus en plus abruptes. Nous désespérons de trouver un endroit pour bivouaquer, enfin, à 20h, nous posons nos kayaks dans une belle petite clairière juste en amont du barrage. L'éclusier nous contacte, le trafic étant très important, nous devons être impérativement à 11h à l'entrée de l'écluse, celle-ci fermera à 11h05 !
Jeudi 7 juin :
Il pleut, nous nous présentons à 9h à l'entrée de l'écluse, l'éclusier nous demande gentiment de patienter 2h.
Enfin, à 11h, le feu passe au vert !
Carrapatelo, plus haute écluse d'Europe : 36 m
Nous apprécions toujours la pluie, mais le vent fort de face est excessivement pénible !
19h30, nous atteignons Melres. Nous campons devant le club de kayak de course en ligne. Nous n'avons toujours pas pu faire de courses depuis le départ, les stocks de départ s'amenuisent !
Vendredi 8 juin 2018 :
L'horrible village de vacances de Medas.
La dernière écluse, Crestuma Lever, seulement 14m ! Nous sommes presque blasés !
A midi, nous multiplions les gaffes au club nautique de Marecos : boire une bière sur la table réservée aux joueurs de cartes, allumer un réchaud à essence au milieu de la terrasse. On nous passe la patronne au téléphone qui nous ordonne d'éteindre notre chalumeau ! La serveuse accepte finalement de réchauffer nos plats au micro-ondes.
PORTO !
15h30, nous apercevons les ponts de Porto !
Nous aurions aimé naviguer sur l'océan jusqu'au camping, mais les vagues sont trop dangereuses.
Samedi 9 juin 2018 :
Nous retournons à Pocinho en train récupérer nos voitures. Nous sympathisons avec le conducteur et passons la plus grande partie du trajet dans sa cabine.
En arrivant, nous allons manger au restau en compagnie du conducteur, du chef de gare et du contrôleur. Nous parlons un mélange d'anglais, de portugais, de français et de langage des signes et n'avons donc aucun problème de compréhension !