2023 - 1500km de montagne à vélo entre le Jura et la mer

Sur un vtt bien chargé, je rejoins la côte méditerranéenne (Cassis, Marseille) en passant par les Alpes (Tour de Léman, Grand-Bornand, col des Aravis, Grenoble...) et en revenant par Arles, Nyons, le Vercors, l'Ain.

Dimanche 11 juin 2023 :   Myon - frontière suisse

La météo annonçant des orages cette après-midi dans le Haut Doubs, je suis parti très tôt. Le vélo pèse 42kg, j'ai fait des progrès depuis la dernière fois !

Dans le village de Saizenay, une vieille femme appuyée sur un bâton, vêtue d'un tablier de couleur incertaine me hèle : " Eh beinh, y va po vite le monsieur ! Et en plus, y triche !" Elle avait dû prendre mes sacoches pour des moteurs !

Beau temps chaud ce matin, un orage à midi à Mouthe, mais j'étais à l'abri.

J'ai passé la frontière suisse et me suis installé dans une cabane forestière ouverte.

La frontière suisse est matérialisée par un muret en pierres. Il n'y a plus de douaniers, mais les cabanes frontières sont toujours là. Dans la cabane française, qui n'est pas fermée, subsistent de nombreux graffitis de soldats allemands qui gardaient la frontière pendant la 2ème guerre mondiale.

L'orage gronde toujours, mais je suis à l'abri.

1640m de D+ aujourd'hui.

Je vais m'ouvrir une bière, ça m'allègera pour demain. Puis j'allumerai le feu...

Lundi 12 juin :   Tour du lac Léman  - 127 km

La nuit dernière, vers 23h30, plusieurs personnes se sont agitées autour de " ma" cabane. Puis ils ont éclairé à travers la fenêtre, m'ont aperçu et ont finalement dormi dans leur voiture pour ne pas me déranger.

Ce matin, on se serait cru sur le périph aux heures de pointe, sans limitation de vitesse. File ininterrompue de frontaliers partant travailler en Suisse.

La descente du Jura suisse a été fabuleuse. J'avais choisi de passer par des sentiers, dans les bois, au milieu des troupeaux.

Ensuite, j'ai rejoint le lac Léman et en ai fait le tour. Des endroits magnifiques mais les 3/4 du temps circulation sur des grands axes très fréquentés. Lausanne, ( magnifiques vignobles ), Vevey, Montreux ( superbes statues de jazzmen et women), traversée du Rhône ( Corentin, il y a énormément de courant sur le Rhône avant le Léman....). Puis retour en France, à St Gingolph, une pancarte indique Port Saint Louis du Rhône / Sète 810km ( c'est le départ de la Via Rhôna)

Je me suis installé au camping entre Thonon et Genève. Je viens de piquer une tête dans le lac et bois une bière bien méritée sur une terrasse face au lac, je crois même que je vais rester manger.

Demain, beaucoup moins de km, mais une belle montée jusqu'au Grand Bornand pour retrouver Geoffrey. Je vais commander à manger...

Mardi 13 juin :  Grand Bornand  78km D+ 1998m D- 1021m

Aujourd'hui, peu de chemins, beaucoup de routes très fréquentées.

La montée jusqu'au Grand Bornand pas trop raide. Mais Geoffrey habite au-dessus du Chinaillon, plus d'une heure de montée raide sous la pluie après le Grand Bornand.

D'après mon gps, la dernière montée est à 16% !

On avait rencontré Geoffrey, avec Chris, lors de notre descente du Rhône depuis le lac du Bourget. Geoffrey était parti du sommet du Mont Blanc à ski, avait ensuite descendu l'Arve à la nage jusqu'à Genève et enfin continué jusqu'à la mer en canoë !

J'ai pris une bonne douche en arrivant. L'endroit est magnifique, la vue extraordinaire.

Mercredi 14 juin :   Col des Aravis  D+ 1300m. D- 2200m. 58km

Ce matin, Geoffrey a su être convaincant, j'ai donc pris la route du col des Aravis. Mais après avoir profité du super petit déjeuner qu'il m'avait préparé. En partant, il m'offre une petite bouteille de Génépi que je dois boire avec Patrick et Marie à Arles.

Descente fabuleuse jusqu'à Ugine à plus de 50km/h

Descente un peu dangereuse à cause des nombreux automobilistes qui se croient sur un circuit : une quinzaine de Porsche qui traversent l'Europe, beaucoup de Ferrari... J'ai même vu deux superbes Alpines. Beaucoup de cabriolets décapotables anciens.

A Albertville, retrouvailles avec Pierrot. J'ai passé la soirée avec Pierrot, Marie et Luc à Moutiers. Après un peu de maçonnerie, on a refait le Monde ( la bière, le rouge de Catalogne, le génépi, la chartreuse... nous ont bien aidés !)

Jeudi 15 juin :   Grenoble

Belle petite étape de plat par de petits chemins et sentiers. 81km

Parti du confluent Arly / Isère, j'ai ensuite longé l'Isère jusqu'à Grenoble. Ne voulant pas traverser la ville à 18h, car impossible de trouver un endroit pour se poser, je me suis donc arrêté à l'entrée de la ville. Près de Villard Bonnot, à côté d'une carrière, mais j'ai un torrent pour ma toilette.

Depuis que je me suis installé, les visites n'arrêtent pas, plein de gens sympas qui viennent causer et qui me racontent ce qu'ils font.

Demain, dès la sortie de Grenoble, j'attaque la montée du col de la Croix Haute ! Ça va être dur et chaud ! 67km D+ 2087m !

Vendredi 16 juin :   Col de la Croix Haute

Je pensais la nuit dernière être plus proche du col. J'ai parcouru 75 km et me suis finalement arrêté 10km avant le col de la croix haute.

Traversée de Grenoble agréable sur les nombreuses pistes et rues cyclables. Je me suis arrêté faire des courses dans un supermarché, une caissière m'a proposé de rentrer mon vélo dans le magasin et le vigile l'a surveillé !

Je vais monter ma tente et rajouterai des photos après.

Samedi 17 juin :   Gap

Petite étape de 63km aujourd'hui.

Montée facile au col de La Croix haute, puis longue descente dans la Drôme puis dans les Hautes-Alpes.

A 14h, je retrouvais la famille à Pelleautier au-dessus de Gap. Je suis juste arrivé à l'heure de l'apéro.

Cette après-midi nous avons tous assisté au magnifique spectacle de danse de ma petite nièce Charlie.

Demain, grosse étape jusqu'à Manosque...

Dimanche 18 juin :   109km de Pelleautier à Manosque.

Chemins, sentiers, mais une grosse partie sur la D4 ( route Napoléon). Je n'ai croisé aucune voiture jusqu'aux Mées.

Les 20 derniers kilomètres sur la Nationale ont été un peu pénibles à cause du traffic important.

Philippe et Hélène m'attendaient chaleureusement avec l'apéro.

Je vous laisse, les grillades sont prêtes.

Lundi 19 juin :     Aix en Provence

Grosse journée avec pourtant peu de km. (63)

Ce matin, j'ai pris un copieux petit déjeuner avec Philippe et Hélène. Philippe est ensuite parti à vélo à son travail à 20km comme tous les jours.

Quant à moi j'ai pris la nationale jusqu'à Peyrolles puis me suis engagé sur les chemins que j'avais repérés sur la carte dans le massif de la Sainte Baume. Après des heures de galère, chemins privés, interdictions diverses, j'ai capitulé, tant pis pour ste Victoire. Aucune route ne me permettant de traverser le massif jusqu'à Ste Victoire, je suis descendu à Aix et me suis installé dans un camping de ville. Un peu glauque pour les camping-cars serrés comme des stokofish mais les rares tentes disposent d'une immense pinède.

Temps très lourd cette après midi, couvert, mais j'écris maintenant au soleil couchant en dégustant une Goudale.

Bonne nuit

Mardi 20 juin :   Cassis

Aujourd'hui, je vous le fais court. Grande route, chaleur lourde, beaucoup de circulation, du relief... mais j'ai trouvé le Graal : une mauresque sur le port de Cassis et un bon bain de mer...

Mercredi 21 juin :    Marseille

92km D+1480m

Très beau trajet aujourd'hui. La montée et surtout la descente de la Gineste, et puis toute la traversée de Marseille, je suis passé dans les endroits que je connais bien et que j'aime bien. J'ai hésité à rester ce soir à Marseille pour la fête de la musique, puis finalement, j'ai continué.

La sortie de Marseille par les Arnavaux, L'Estaque et le Rove s'est mieux passée que ce que je craignais, conduite un peu folklo au milieu des ronds points, rocades dans tous les sens, zones un peu glauques, tunnel... A Martigues, je me suis baladé dans le centre ( la petite Venise). Je me suis installé ce soir à Istres, le temps est lourd, il commence à pleuvoir.

J'ai enfin rencontré quelques voyageurs à vélo : Hier soir, un Basque parti de chez lui il y a deux mois à vélo électrique, un autre pas très loquace, mais qui pédalait en sandales et chaussettes, je suppose que c'était un Germain, nous nous sommes doublés à tour de rôle pendant 20km. À la sortie de Marseille, un cycliste m'arrête, très enthousiaste, pour savoir d'où je viens, très bavard, il arrivait de Norvège et se rendait à Fréjus, je lui ai quand même fait remarquer qu'il ne prenait pas la bonne direction en quittant Marseille par L'Estaque !

Depuis le col, la descente de la Gineste jusqu'à Marseille. A gauche, la fac de Lumigny dans le parc des Calanques, au fond, le château d'If et les îles du Frioul. ( et la prison des Baumettes)

Autoportraits

Sur un casque de pompier

Dans le plafond sur le Vieux port

Sur le Mucem

Jeudi 22 juin :   Arles

Balade souvenir dans les endroits où j'ai vécu.

Je suis parti assez tard (8 h), pour attendre que les orages s'éloignent. 50km assez plat, mais de St Martin de Crau à Arles, du vent de face. J'ai retrouvé Patrick et Marie à Arles qui m'ont invité ce soir dans un très bon resto péniche sur le Rhône.

Depuis Grenoble, le vélo freine très souvent, on a déposé les roues chez un réparateur au Paradou pour qu'il vérifie et change cassette, roulement, roue libre... car j'ai encore pas mal de montées pour rentrer. Je vais donc me reposer 1 jour ou 2 ici.

Geoffrey m'avait offert une fiole de génépi pour que je la boive avec Patrick et Marie ; je la transporte précieusement depuis le Grand Bornand, nous venons d'y goûter ce soir...

Bonne nuit à tous

Vendredi 23 juin :  Arles

Journée à Arles, les roues ont été révisées, ce soir repas au restaurant des éditions Actes Sud.

Mistral violent, il doit se calmer dimanche. Je prolonge le séjour arlésien jusqu'à dimanche matin. Demain nous allons visiter la cathédrale d'images dans les carrières des Baux. Exposition de Vermeer à Van Gogh. Je vous raconterai demain.

Bonne nuit.

Samedi 24 juin :     Arles

Seconde journée de repos à Arles. Demain je commence la remontée vers le Jura à travers les Alpes.

Ce matin, visite de la superbe cathédrale des couleurs aux Baux, exposition " de Vermeer à Van Gogh sur les parois de l'ancienne carrière.

Dimanche 25 juin :    Nyons

Il fallait absolument que j'avance aujourd'hui pour quitter la vallée du Rhône. Le mauvais temps revient déjà demain après midi dans la vallée du Rhône, rafales annoncées à plus de 50 km/h.

127 km aujourd'hui pour planter ma moustiquaire à Nyons. Je vous écris, attablé devant une bière locale Obivouak et des tartines de rillettes de noix de St Jacques ( les patrons sont bretons).

Mes voisins sont aussi bretons, ils voyagent à moto ( une 6 cylindres de 1600cm3 avec remorque !)

Je suis dans la Drôme !

De petites routes...

des pistes cyclables...

des grandes routes...

Et quelques rocades désagréables du côté de Cavaillon...

Pique nique à midi au bord de l'Ouvèze.

Traversée de vignobles réputés : Vacqueyras, Gigondas, Ste Cécile...

Lundi 26 juin :     Die

82km 2100m D+. 1965m D-

Superbe trajet de Nyons à Die. C'est la plus belle étape. J'ai d'abord remonté la vallée de l'Eygues puis ai attaqué les cols avant de redescendre la vallée de la Roanne jusqu'à Vercheny. Très longue descente dans un paysage fabuleux, peu de voitures sur cette petite route.

Je viens de retrouver Michel et Nicole qui m'attendaient avec une bière locale bien fraîche.

Je quitte Nyons par un chemin très agréable le long de l'Eygues

N'ayant pas pu faire de courses avant de partir, c'est avec joie que je découvre ce distributeur automatique de produits fermiers locaux. Je fais l'acquisition d'un saucisson, d'un pot de tapenade et une barquette de délicieux abricots.

Montée au col par les gorges de trente pas.

Enfin, le 1er col est passé.

Le deuxième est plus dur en pleine chaleur !

Le troisième est facile.

A St Nazaire, c'est toujours marée basse...

La vallée de la Roanne

Arrivée à Die, au fond, l'imposant Glandasse

Repas à Die avec Michel, Nicole et Manu.

Mercredi 27 juin :     Le Vercors

2338m D+ aujourd'hui

Montée et traversée du Vercors. Quand on pense plateau, on imagine un espace plat. Et bien, le plateau du Vercors est tout sauf plat. J'ai commencé par la montée du col de Rousset, 18km entre 5 et 7%. Ensuite longue descente, nouveau col, descente puis un dernier col de 8km, terrible en fin de journée. Temps frais, beaucoup de vent assez fort de face. Très beaux paysages. Ce soir, je dors dehors dans la station du col de Romeyere, je ne monte pas la tente, il ne devrait pas pleuvoir. Demain je devrais commencer par une gigantesque descente dans des gorges pour rejoindre la vallée de l'Isère.

Nicole a tenu à se lever pour me dire au revoir...

C'est parti pour 18km de montée

Enfin une église qui doit attirer de nombreux fidèles ! L'église de Chamaloc a été transformée en bar restaurant !

Une famille d'épouvantails

Pause midi à Saint Agnan. La plupart des villages sont très accueillants, toilettes, point d'eau, poubelles, tables, pelouses avec parfois le bivouac autorisé !

Vue depuis mon duvet ce soir

Mercredi 28 juin :    Morestel    85km D+ 1145m

Départ très matinal par une température fraîche. Après une toilette complète dans le lavoir glacé du village, je m'engage dans les gorges de la Drevenne pour un dénivelé négatif de 1000m en 10km !

Descente fabuleuse dans un environnement incroyable ! Route très étroite taillée dans la paroi vertigineuse. Une partie de la route étant trop dangereuse, un tunnel a été creusé. Le tunnel des Ecouges vient d'être rénové, éclairage automatique quand on entre, un panneau lumineux indique quand une voiture entre dans l'autre sens...

J'avais choisi ce trajet pour découvrir cette route et n'ai pas été déçu !

Ensuite, j'ai rejoint la vallée de l'Isère où j'ai pu me réchauffer.

Belle balade sur la vélo route au bord de l'Isère.

En début d'après midi, j'ai quitté Voiron par la nationale ( 40 km dont plusieurs montées Impressionnantes). La sortie de Voiron est terrible, une 2x2 voies qui tire tout droit dans la pente sur plusieurs kilomètres,!

Ce soir, j'ai planté ma moustiquaire dans le camping municipal de Morestel. Très bien équipé, presque vide, bon marché et j'ai reçu un cadeau de bienvenue offert par la mairie à tous les cyclistes ! Une lampe dynamo.

Ce soir, apéro olives et Goudale, puis mini andouillettes au barbecue ( qui ne valent pas celles de Jargeau !)

Bonne nuit,

Descente dans les gorges

Après manger, la montée à la sortie de Moirans, en pleine chaleur, a été redoutable !

Jeudi 29 juin :    l'Ain

Ce matin, depuis Morestel, j'ai rejoint le Rhône par de toutes petites routes, puis par des sentiers.

C'est bizarre, sur la ViaRhona, on rencontre plein de voyageurs à vélo.

C'est la troisième fois que je roule sur la ViaRhona : à son départ dans st Gingolf, à Arles, et aujourd'hui entre Genève et Lyon.

A Sault Brenaz ( où nous avions dormi avec Chris lors d'une descente en kayak), je suis chaleureusement secouru par des catholiques. En effet, une équipe du secours catholique est installée sur le marché pour créer des liens. Je m'installe à leur table où ils m'offrent café, croissants... Nous discutons un bon moment.

Puis, je quitte la vallée du Rhône pour remonter celle de l'Ain. Très belle vallée où la construction de plusieurs barrages a permis la création de très beaux lacs.

J'ai planté ma tente au bord d'un de ces lacs à Thoirette, dans le Jura. Après avoir piqué une tête, j'ai fait griller des brochettes sur mon barbecue. Je suis maintenant sous la tente, attendant un orage annoncé qui ne vient pas.

Les 15 premiers kilomètres.

Le stade de slalom de Saint Brenaz

L'équipe du Secours catholique en pleine action.

La vallée de l'Ain

Vendredi 30 juin :     Le Jura

Quelques coups de tonnerre dans la nuit, puis une pluie régulière. La météo annonce du beau temps cet après midi, je traîne un peu sous la tente avant de partir.

J'ai finalement pris la route assez tard, vers 9h et n'ai pas été trop mouillé. Petite étape (75km), mais fatigante. Des montées extrêmement raides suivies de descentes... Ça a été les montagnes russes ! J'ai longé le lac de Vouglans sans le voir, j'ai hésité à faire un détour mais les 6 km avec dénivelé m'ont dissuadé. Je le connais très bien, ça m'aurait permis de rajouter une belle photo de ce grand lac ce soir. (35km de long).

En revanche, j'ai suivi la route des églises romanes du Jura.

Ce soir, je campe à Pont du Navoy, au bord de l'Ain, à moins de 40km de l'arrivée.

La magnifique église de Saint Hymetière

J'ai appris quelque chose aujourd'hui.

Nozeroy

L'abri où j'ai mangé et fait la sieste sur une étagère, pendant une forte averse.

Boutique de plage dans le Jura

Ce soir, je campe au bord de l'Ain.

Samedi 1er juillet :    FIN

Petite dernière étape ce matin. 45km. Quelques km sur une grande route, puis trajet dans la forêt, dans les champs. Je suis arrivé à 10h30.

Je me suis même permis de faire la course sur les 8 derniers kilomètres avec un couple de touristes sur leurs rutilants vélomoteurs électriques, j'ai réussi à les doubler, les attendre et les redoubler une deuxième fois ( c'était en descente !), ils m'ont gratté juste à l'arrivée dans une montée.

Voilà, c'est terminé, je n'ai pas recompté exactement mais j'ai dû faire 1600 km, 22000 m de D+ avec un vtt bien chargé, en 3 semaines.

Je n'étais pas sûr d'y arriver, la montée au Grand-Bornand ( et même au-dessus du Chinaillon !) a été le 1er test concluant, avec mon chargement, je pouvais grimper des cols. Beaucoup de bons moments, la descente du Jura suisse dans les bois, l'arrivée au Chinaillon, le col des Aravis, la descente sur Cassis, la traversée de Marseille, les souvenirs ( Cassis, Marseille, Miramas, Arles...), la magnifique route de Nyons à Die, l'extraordinaire descente du Vercors dans les gorges de la Drevenne... Je ne vous ai pas compté mes rencontres avec des lapins, des biches, des vautours, des chiens pas gentils du tout...

Et bien sûr les retrouvailles familiales et amicales tout au long du trajet, avec partout un accueil très chaleureux : Geoffrey au Grand-Bornand ; Marie, Pierrot et Luc à Moûtiers ; Marilou, Ju, Basile et Charlie à Gap ; Hélène et Philippe à Manosque ; Marie, Patrick et Camilia à Arles, Nicole, Michel et Manou à Die.

Mes records, 5km/h dans de nombreuses montées, 58km/h dans une descente.

Enfin, pas merci du tout aux différents réparateurs vélo qui n'ont pas résolu le problème de la roue arrière qui freinait, certains ont diagnostiqué un problème psychologique ( pas du vélo), il était temps que j'arrive, depuis hier, le bruit grandissant de la roue arrière est inquiétant, je vais commencer par changer la roue libre. En réalité, ils n'avaient pas la roue libre de rechange en stock !

J'ai traversé des villes paisibles avec des automobilistes la plupart du temps respectueux des cyclistes ( même dans la descente de la Gineste et à Marseille !) et vient juste de découvrir l'actualité, que le pays était à feu et à sang ! Il est parfois agréable de vivre en dehors de l'actualité pendant trois semaines.

De prochaines balades en kayak ou à vélo sont en prévision, à bientôt et de gros poutouns à tous.

Jean